NEWMAN Emma - Planetfall

Planetfall
Emma Newman

Quatrième de couverture:

Touchée par la grâce, Lee Suh-Mi a reçu la vision d'une planète lointaine, un éden où serait révélé aux hommes le secret de leur place dans l'Univers. Sa conviction est telle qu'elle a entraîné plusieurs centaines de fidèles dans ce voyage sans retour à la rencontre de leur créateur. Vingt-deux ans se sont écoulés depuis qu'ils ont établi leur colonie au pied dune énigmatique structure extraterrestre, la Cité de Dieu, dans laquelle Lee Suh-Mi a disparu depuis lors.

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Mon avis:

Dans un monde à des années lumières de notre époque, sur une planète lointaine sur laquelle elle est arrivée menée par Lee Suh-Mi, une « prophète », une colonie d'humains vit près de la Cité de Dieu, une étrange structure extraterrestre. Cela fait des années qu'ils y sont installés, lorsqu'un beau jour, un étranger arrive...
Et son identité révélée soulève énormément de questions auprès des membres de la petite communauté : c'est le petit-fils de Suh-Mi ! Mais pourquoi et comment est-il arrivé jusqu'à eux ? Quel but cherche-t-il à atteindre ?

Entrez dans un monde étrange … Ne vous attendez pas à un roman de science-fiction « classique » avec pléthore de vaisseaux interstellaires, batailles spatiales, conquêtes de planètes... Non, Planetfall, bien que d'inspiration futuriste, est bien éloigné de tout ça.

Non, cela commence comme un huit clos où l'arrivée de Sung-Soo, un « nouveau » perturbe l'équilibre de la petite communauté... Car leur petite vie tranquille est menacée. Le jeune homme représente un « aléa » que tous ne sont pas forcément prêts à supporter... Car il pourrait bien être au courant de sombres événements qui sont à l'origine même de la création de la colonie.

Je dois reconnaître que j'ai mis un certain temps à rentrer dans l'histoire. Non pas que cela soit mal écrit, non loin de là, mais ça me paraissait décousu, inégal avec des personnages difficiles à comprendre et à apprécier. J'ai même à un moment hésité à abandonner (il faut dire que de manière générale, je ne suis pas une grande fan des huit clos, que cela soit dans des romans ou dans des films)... Puis finalement, j'ai persévéré. Et ouf ! Petit à petit, les choses se mettent en place et la lectrice que je suis a pu comprendre le pourquoi du comment de certains éléments (comportement, histoire ou autre) Certaines craintes s'avèrent fondées, certains secrets sont révélés au grand jour et la vérité éclate... Enfin la vérité ? Sommes-nous certains qu'il s'agit bien de toute la vérité ? Car certains éléments restent dans l'ombre... Ainsi qui sont ces « dieux », et surtout : bordel, mais c'est quoi cette fin ? Je vous la garantis frustrante (mais je n'en dirai pas plus)

Que dire d'autre ?... le roman est écrit à la première personne, comme si l'histoire était vue à travers les yeux de son « héroïne » : Renata, une brillante ingénieure qui paraît à la frontière de la folie, prête à sombrer pour oublier... Mais oublier quoi exactement et pourquoi ? C'est ce que vous finirez par découvrir ;) Malheureusement, ce choix d'écriture ne donne pas pour autant de « vie » au récit qui paraît assez « plat », factuel... Même les scènes d'action ne m'ont pas vraiment convaincue et, par ailleurs, je ne peux pas dire que j'ai apprécié les personnages. Il n'y a pas de personnages stéréotypés gentils ou méchants dans les personnages principaux (à l'exception d'un peut-être) mais finalement, leur histoire est par trop décousue pour vraiment les appréhender et donc les apprécier.

Reste finalement qu'une partie de l'intrigue arrive à sauver le roman d'un désintérêt de ma part : les quelques pièces du puzzle qui s'imbriquent vers le dernier tiers du roman « sauvent les meubles »... Un dernier regret : la partie technologie n'est pas tellement développée dans l'histoire et aurait, je pense, pu apporter plus de profondeur.