CAO Irene : Pour tous mes péchés

Pour tous mes péchés
Irene Cao

Sortie le 4 mars 2015

S’il y a bien une chose à laquelle Linda ne renoncera jamais, ce sont ses défauts. Nombreux sont les hommes qui ont essayé de la changer, de corriger ses imperfections pour faire d’elle la femme idéale. Pourtant, à trente-trois ans, Linda mène une brillante carrière de décoratrice d’intérieur, possède un catalogue de petits amis et d’histoires d’une nuit, et sait très bien qu’être capricieuse, irascible, paresseuse et gourmande fait sa force. Quand elle veut quelque chose, elle s’en empare sans demander la permission à personne. Alessandro, son ami de toujours, semble le seul à la comprendre vraiment. Un esprit libre, comme elle. C’est sans doute pourquoi, en amour comme au lit, Linda n’a pas encore trouvé ce qu’elle cherchait. Mais sait-elle réellement ce qu’elle veut ? En tout cas, pas d’un type comme Tommaso Belli, son exact contraire : froid, control-freak, qui prend soin de sa beauté magnétique dans les moindres détails… Seulement, quand ce séduisant diplomate lui fait une proposition en or, décorer sa villa dans la campagne vénitienne où Linda est née, elle ne peut refuser. En acceptant, elle est loin d’imaginer le bouleversement qu’il va provoquer dans sa vie. Quand on allume le feu de la passion, difficile de faire machine arrière…
Le premier tome d’un diptyque sulfureux sur l’amour et ses jeux interdits.

J’avoue, je gardais un tellement bon souvenir de la Trilogie Italienne que j’ai plongé dans Pour tous mes péchés sans me poser de question, persuadée de retrouver le même style d’atmosphère, la même sensualité, bref la même magie … Et bien, non, pas du tout, loin de là même, j’ai vraiment été déçue par ce premier tome !

Linda est une séduisante trentenaire qui mène une brillante carrière de décoratrice intérieure. Elle vit dans la demeure de ses grands-parents, entièrement rénovée par ses soins, au cœur de la campagne vénitienne. C’est son havre de paix, son cocon, le lieu où elle se sent bien, où elle s’évade. Mais loin d’être une ermite contemplative, Linda est une jouisseuse, elle croque la vie… et les hommes, enchainant les aventures d’un soir, papillonnant d’un amant à l’autre, sans jamais s’attacher ni se poser. Les relations sentimentales, l’engagement, la monogamie, … très peu pour elle ! Les sept péchés capitaux, elle ne les redoute pas, au contraire, elle y succombe tous les jours de sa vie. Seuls deux hommes demeurèrent dans sa vie : Alessandro, son meilleur ami, photographe toujours en vadrouille aux quatre coins du monde et son oncle artiste, ébéniste, le fantasque Giorgio.
Mais lorsque le séduisant et mystérieux Tommaso Belli propose à Linda de s’occuper de la rénovation de sa somptueuse villa, la vie de le jeune femme prend un tournant qu’elle n’avait pas vraiment prévu… Comment résister à l’attraction qu’elle éprouve pour cet homme qui semble prendre un plaisir fou à tout contrôler, y compris elle !

Si je n’ai pas du tout accroché avec ce roman, cela tient avant tout à la personnalité de Linda, l’héroïne. Elle est trop excessive, trop directe, trop franche et cela en devient improbable. Franchement, qui tutoie et se moque lourdement de son nouveau (et méga important) client, tout en lui faisant du charme alors qu’on le connait depuis 5 mn ? Linda parle aussi… beaucoup mais alors beaucoup ! Au bout d’un moment, ses bavardages incessants deviennent franchement pénibles, d’autant plus qu’ils sont froids, impersonnels et laissant toujours le lecteur à distance. Je n’ai rien retrouvé de la magie et de la sensualité de la Trilogie Italienne, de cet érotisme tragique et merveilleux qui imprégnait chaque page des romans. Non, ici, Irene Cao est toujours aussi douée pour les scènes érotiques torrides et explicites mais cela manque cruellement de sentiments forts, vrais auxquels l’on croit, on adhère. Là où je la retrouve, c’est tout de même dans la belle promenade dans la campagne vénitienne qu’elle nous offre. Elle a un don unique pour nous emmener avec elle dans les paysages, pour nous les faire vivre, ressentir. Elle a une écriture toujours aussi magnifique et c’est cela qui nous pousse à continuer notre lecture malgré le manque d’enthousiasme !

Un premier tome que je n’ai vraiment pas aimé et c’est dommage, j’en attendais tellement, sans doute peut être un peu trop justement !