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 FIAT Christophe - La comtesse

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Cheshire Cat



Messages : 590
Date d'inscription : 08/11/2012
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MessageSujet: FIAT Christophe - La comtesse   FIAT Christophe - La comtesse Icon_minitime1Dim 2 Fév - 19:47


La comtesse
Christophe Fiat

Editions Naïves
Sortie le 13 février 2014

Quatrième de couverture:

"Elle s'appelle Sophie, Sophie Rostopchine. Elle est née à Saint-Pétersbourg le 1er août 1799. Voilà, son père est comte et il est l'ancien gouverneur de Moscou qui a mis volontairement le feu à sa ville le 14 septembre 1812 pour arrêter Napoléon dans la campagne de Russie. Ce jour-là, Sophie s'était réfugiée avec sa mère et sa sœur à cent cinquante kilomètres et elle a vu pendant dix jours le ciel enflammé au-dessus de la ville, 'semblable à une aurore boréale', dit-elle. Quel spectacle! Elle ne l'oubliera jamais."

Figure majeure de la littérature enfantine, la comtesse de Ségur a pourtant connu une vocation tardive. Elle a déjà plus de cinquante ans quand les histoires qu'elle racontait à ses enfants et petits-enfants dans sa propriété de l'Orne, Les Nouettes, sont compilées en recueil pour la première fois. Inaugurant la Bibliothèque Rose avec ses Nouveaux Contes de fées, elle rencontre un succès immédiat. Elle se consacre désormais à l'écriture et donne naissance à de nombreux ouvrages passés depuis à la postérité: Les malheurs de Sophie, Mémoires d'un âne, Un bon petit diable...
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Cheshire Cat



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MessageSujet: Re: FIAT Christophe - La comtesse   FIAT Christophe - La comtesse Icon_minitime1Dim 9 Fév - 1:03

Mon avis :
Ce livre est commenté par son éditeur ainsi : « Avec une écriture à mi-chemin entre littérature et oralité, Christophe Fiat nous présente une biographie aux accents romanesques qui restitue l'épopée hors du commun de la comtesse de Ségur ».

Les romans de la comtesse de Ségur et plus particulièrement « Les malheurs de Sophie » font partie des livres que j'ai lus dans mon enfance et dont je me souviens encore aujourd'hui quelques vingt ans plus tard. C'est pourquoi j'étais vraiment curieuse de savoir ce que Christophe Fiat allait raconter dans le cadre de son essai sur cette auteur ou ses romans.

Le récit est réparti en trois chapitres avec des titres évocateurs : « Des draps tâchés d'encre », « Grand-mère n'a pas toujours été bonne » et « Son chant du cygne pour la bibliothèque rose » qui relatent trois étapes de la vie de la comtesse.

En effet, dans le premier chapitre, l'auteur aborde brièvement la jeunesse et l'adolescence de Sophie Rostopchine, son arrivée en France après l'incendie de Moscou par son père qui en était alors gouverneur. Il relate ensuite son mariage avec Eugène de Ségur en 1819, la naissance de Gaston son premier enfant, son acquisition en 1822 du château des Nouettes qui va devenir un point central dans sa vie avec les gens qu'elle y recevra... puis viennent plusieurs voyages et événements importants pour son entourage ou elle-même, le point d'orgue de ce chapitre étant la publication en 1857 chez Hachette d'un recueil de contes qu'elle avait racontés à ses petites filles. On apprend ici donc le contexte tant familial que contextuel qui l’a amenée à l’écriture alors qu’elle était déjà grand-mère. Ce point est intéressant car cela permet d’une certaine manière de se rapprocher de la comtesse de Ségur en tant qu’écrivain et que femme. Le gros défaut de ce chapitre serait d’être trop rapide : nous traversons plus de cinquante ans de sa vie en à peine une vingtaine de pages. Mais nous en apprendrons nettement plus sur l’évolution de sa manière de penser de la comtesse et sur son vécu familial dans les chapitres suivants.

Car dans la deuxième partie, ce sont les ouvrages les plus connus de la comtesse de Ségur qui sont évoqués avec leur résumé et surtout les liens que les histoires racontées dans ces livres ont avec ce qu'elle a vécu, notamment en ce qui concerne les châtiments corporels subis de la part de sa mère. Nous apprenons ainsi que ces châtiments, qui font partie des thèmes abordés de manière récurrente par la comtesse de Ségur, trouvent leur origine dans l’éducation tyrannique et martiale qu’elle a reçu étant enfant. Et c’est en opposition avec ce personnage tiré du réel que la comtesse a créé son personnage de Madame de Fleurville. Cette partie de l’ouvrage sur « Les petites filles modèles », « Les malheurs de Sophie » et « Les vacances » m’a particulièrement intéressée car ces livres font partie pour moi des ouvrages de littérature enfantine qu’il est essentiel d’avoir lu (cela m’a d’ailleurs donné envie de les relire pour les redécouvrir d’un œil nouveau). De la même manière, l’auteur nous résume et détaille brièvement d’autres ouvrages : « Mémoires d’un âne », « Pauvre Blaise ».
En parallèle, l'auteur nous raconte la suite de l'histoire de la comtesse et de sa progression en tant qu'écrivain avec l'influence que son entourage a pu avoir sur elle et sur ses romans. Ainsi son jeune frère André lui a-t-il inspiré le livre « Le général Dourakine ».
J’avoue, cette partie de l’essai est ma préférée car portant sur les ouvrages que je connais et j’ai pu mieux comprendre, faire le rapprochement avec les éléments relatés.

Puis, dans le dernier chapitre, l'auteur nous décrit la dernière partie de la vie de la comtesse de Ségur qui se sent sur le déclin, avec notamment la révision du livre « Le bon petit diable » (changement de pays et de siècle…), les événements qui l'ont conduite à écrire « Jean qui grogne et Jean qui rit » ou encore « La fortune de Gaspar ». Il nous raconte la réaction de la comtesse suite à une critique sur son père, la réalisation de sa quasi-obsession pour les incendies (nombre de ses ouvrages en évoquent). En même temps, l’auteur aborde ses problèmes de santé avec l'influence qu'ils ont sur son entourage, sa psychologie et ses réflexions. Puis elle meure d'une dernière attaque le 9 février 1874. Après un brusque changement temporel, le chapitre se clôt un siècle plus tard sur une série de remarques provoquées par les romans de la comtesse. Dans cette partie, ce qui m’a le plus intéressée, c’est d’un côté la description de la psychologie de la comtesse de Ségur quand, regardant en arrière, elle réalise une chose marquante à propos de ses œuvres. Et d’un autre côté les différentes réactions qu’ont pu provoquer ses livres chez des personnes ‘modernes’.

Dans la conclusion, l'auteur s'adresse aux enfants qui pourraient être amenés à lire son essai comme pour leur faire la morale, leur adresser un avertissement en évoquant la différence entre les livres de la comtesse de Ségur qui abordaient le sujet des châtiments corporels et une thématique retrouvée dans nombre de livres actuels pour enfants (« Ce sont des manuels de survie en milieu hostile ») Là, malheureusement, même si l’idée est intéressante, j’ai eu l’impression que cela arrivait comme un cheveu sur la soupe. Un essai n’est que rarement fait pour être lu par des enfants, alors pourquoi s’adresser à eux en fin d’ouvrage. J’ai trouvé que cela manquait de logique.

Mon avis général sur cet essai est mitigé. En effet, j'ai énormément apprécié les parties sur la vie de la comtesse de Ségur avec l'explication des liens très étroits entre les événements de la vie de celle-ci et ses romans de même que celles décrivant son caractère : cela sert presque de clés de compréhension pour les différents ouvrages qu’elle a pu écrire. Mais j’ai par contre eu du mal avec le style oral de que nous retrouvons à de nombreuses reprises dans l’essai : une suite de phrase commençant par « La comtesse… » et donc un aspect répétitif, des énumérations dont je n’ai pas compris l’utilité, une impression parfois de sauter du coq à l’âne tellement le changement de sujet est ‘brutal’, et la ‘morale’ de fin est pour moi de trop…
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